mardi 25 août 2009

Petite réflexion

Depuis quelques jours déjà, le bordel dans ma chambre devient un peu trop envahissant. Et depuis quelques jours déjà, le bambin bien organisé que je (ne) suis (pas) se doit de fiche ces monceaux d'ordures, de paperasse et de poussière à la poubelle, pour retrouver un espace de vie plus spacieux et plus sain.
Manquant de tout sauf de bonne volonté, ce bambin-là, un jour, se saisit d'une poignée de papiers trouvée au hasard dans le fond d'une penderie, et décida, tout amène, de la trier. Ô, malheur à cet esprit naïf qui venait alors de tomber sur une liasse de vieux, vieux, très vieux dessins et autres croquis - il faut savoir que le bambin aime, en général, regarder dans son passé, pour se souvenir de qui il n'est plus.
Bref, en gros j'ai repéré, entre autres, quatre dessins à l'encre de chine qu'à l'époque je trouvais affreux :


Réflexion faite, je ne trouve pas ces dessins affreux pour un sou. Au contraire, je les trouve plutôt intéressants, avec le recul.
Comme quoi, la création en général demande avant tout une très forte subjectivité dans sa démarche, qu'il est ensuite très dur de chasser dans son jugement - sachant aussi que le jugement est, par définition, rarement objectif.
S'agirait-il donc d'éviter de juger "à chaud", mais d'attendre quelques temps avant de pouvoir être sûr d'adopter le bon point de vue sur une création quelconque ? La question se pose, car il m'est plusieurs fois arrivé d'être trop enjoué, ou trop déçu, par ce que je venais de dessiner ou d'écrire, souvent à tort. Une autre question se pose alors : était-ce vraiment "souvent à tort" ? Quel est, au final, le plus pertinent des deux jugements : le premier, spontané, encore plein d'émotion et de subjectivité, ou le second, distancié et vierge de toute ambition ?

Et, oui, je sais, j'avais dit que j'allais créer, et voilà que je me repose déjà sur des anciens papiers... Mais au final c'est mon blog, j'y fais ce que je veux, et si vous continuez à me chercher comme ça je décide de vendre de la drogue.

2 commentaires:

  1. Je continue de te chercher. Tu m'feras des prix?
    Je me rappelle de ton encre de Chine! Et aussi du fait qu'il faut TOUJOURS (et je l'ai écrit avec shift et pas avec le caps lock pour bien insister sur le terme) te forcer à ranger ta chambre.
    Côté artisto-critico-subjectivo-personnel, je dirai que ces dessins reflètent.. sûrement une envie artistique profonde, malheureusement cachée sous des oeuvres à caractère encore (très, très) légèrement touché par un désir de rébellion occasionné par l'adolescence. Me trompe-je?

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  2. Oui, c'est plutôt ça.
    ...
    Effectivement ça me rappelle cette époque, où tous les matins commençaient par une cruelle question : "ça sert à quoi, la vie ?"
    Fausse plaie sur le flanc d'un sapin en plastique.

    Sinon, je viens de remarquer que tu as utilisé la forme "continuer de", tandis que j'ai écrit "continuer à". Ca m'a fait m'interroger sur la règle accadémique en vigueur. En fait, il paraît que "continuer à" s'utilise en cas d'une action commencée qui se prolonge. On se complique bien la vie, nous les français.

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