lundi 14 septembre 2009

La panne de l'écrit vain.

Ce soir, y a rien à faire : j'essaye d'écrire, de dessiner, de trouver des idées, j'essaye de produire, de créer, mais rien ne sort. Et vous savez combien je déteste les articles délayant des pâles excuses censées justifier la panne de l'écrivain dans une soupe de mots dégueulasses et mal choisis.

Que faire alors ? (Question pour le moins existentielle, notez.)
Voltaire me dirait de cultiver mon jardin. Merde, mec, j'ai que quatre plantes en pot.
Socrate me dirait de fermer ma gueule, mais j'ai une intégrité, moi, oh.
Quant à ma chaise de jardin, à qui je fais vraiment confiance, elle ne répond pas à mes questions maintes fois réitérées.

Que faire alors ? (Question pour le moins déjà posée, notez.)

...

Je tourne en rond, m'épuise, mais puise peut-être un peu d'inspiration, au passage, d'un pas sage.

...

Il ne me reste plus qu'une chose à faire ; me confesser : depuis 20h30, j'ai déjà fait trois essais de début d'article. Je les hais tous. Je ne les terminerai pas. Mais pour vous, chers lecteurs attentifs, je vais les dévoiler.
Quoi de plus intéressant que l'analyse d'un travail non terminé, d'une ébauche abandonnée, d'un texte honteux et désolé ?... Beaucoup de choses. Certes. Emmerdons alors tout intérêt et moquons-nous de mes pauvres déboires textuels :

Le premier essai est une introduction. Je voulais écrire quelque chose après, mais j'ai réalisé que c'était nul.

" Le but originel de ce blog, souvenez-vous-en, était de vous dévoiler ma vie textuelle. Chose que je n'ai pas encore faite ; honte sur ouame. En temps ordinaire, je vous aurais autorisé à me mettre une claque renversante, mais aujourd'hui, un sale torticolis me chatouille la nuque.
Bref, vous l'attendiez tous et le voici :
"

Je sais pas vous, mais moi ça me fait marrer, de m'être arrêté là.

Le deuxième essai est un début de pauvre bédé, qui se plaint de la vie, comme toutes les bédés nulles. Quand je me suis aperçu que ce que j'étais en train de faire était une pâle reproduction d'un scénario revisité un petit million de fois au cours des âges modernes, j'ai tout de suite interrompu mon coup de crayon.



Le troisième essai est un début de poème illustré, qui fait parler un saumon dépressif de pisciculture scandinave.


La vie ?...

Bref, tout ça n'a aucun sens, car rien n'est terminé. Mais, tant qu'à ne rien avoir pu produire correctement, autant vous avoir montré pourquoi. Non ?...

...

Alors cassez-vous au lieu de me lire.

mercredi 2 septembre 2009

Les boîtes d'allumettes vides, c'est magique.

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un objet à l'allure modeste mais à l'utilité plus que surprenante : la petite boîte d'allumettes vide.


Hé oui, ce curieux artefact vous paraît bien anodin, pourtant la liste des choses qu'on peut faire avec s'étend sur quelques kilomètres, sans exagérer. Voyez plutôt :
  • On peut la glisser dans sa poche.
  • On peut mettre des pièces dedans.
  • On peut utiliser le carton pour démarrer un petit feu.
  • On peut la collectionner si y a un joli motif dessus.
  • On peut l'offrir à son petit cousin.
  • On peut se moucher dedans, même si je le déconseille (pour avoir essayé).
  • On peut la sentir, ça sent bon.
  • On peut tapoter dessus avec ses doigts.
  • On peut faire un appareil photo avec.
Et j'en passe beaucoup.
Seulement je sais, chers lecteurs, qu'à la seconde où vos yeux se sont posés sur le dernier élément de cette liste, ils se sont écarquillés, tout mouillés de curiosité, et c'est normal, sauf si vous en avez rien à foutre.
"QUE QUOI ?!", lancera alors le joyeux luron, tout étonné de savoir qu'il est possible de capturer des images avec un simple parallélépipède rectangle de carton mou. Je lui répondrai : "Oui, oui monsieur ! il est possible de fabriquer un appareil avec une boîte d'allumettes, mais à condition d'aimer les photos dégueulasses", et j'aurai raison, pour une fois. Avec deux petites pellicules 35mm habituelles, des chouettes ciseaux à bouts ronds (pour pas se couper), un bout de canette, du scotch, une aiguille et l'aide d'un adulte, cette métamorphose est possible. On arrive alors à ce genre de trucs :


Tadam ! C'est pas joli ? ... Bon, c'est vrai, c'est moche.
Mais ne vous attardez pas sur l'aspect esthétique de la chose, car, comme le dit si bien kek à travers son idole Pierre de Coubertin, "on ne peut rien juger sur l'apparence, sauf Jean Sarkozy, qui m'a l'air d'être un sacré connard". Il ne s'agit pas ici de Jean Sarkozy, donc tout va bien.

Regardez plutôt ce que ça donne, en termes de qualité photographique :





(Un petit clic sur chaque image et ça apparaît en plus grand, c'est pas chouette ?)

Hé oui, chers lecteurs, vous l'aurez deviné avec vos yeux , c'est... pourrave. Dégueulasse. Ouais ouais. Mais ne l'oubliez pas, faut pas trop lui en demander, à la boîte. Déjà, elle veut bien prendre des images, c'est pas mal, non ?
Enfin bon, les fuites de lumières, les flous et autres déformations donnent à la photo un aspect plus ou moins artistique, incertain, qui a son charme, je trouve. Et c'est l'essentiel. Après c'est sûr, c'est la première fois que je fais ce genre de trucs, et ça demande perfectionnement. En tous cas, ça reste plutôt intéressant...

Pour les curieux, voici un tutoriel. À vos pellicules, les enfants.